Je te le dis souvent, on lit quotidiennement à la maison. Entre les livres qu’on nous offre, ceux qu’on achète (rarement car je suis difficile), les abonnements à Bayard Presse et ceux que l’école présente, nous avons de quoi faire.

Et en effet chaque année, la maternelle fait venir une compagnie qui présente un spectacle aux enfants, édite un livre qui reprend l’histoire et les personnages et propose aussi un CD comme support auditif : la compagnie des 3 chardons.

Et comme je suis tombée amoureuse des livres (et que c’est rare), il faut absolument que je te les présente !!!!

En 2013, BN a découvert la compagnie à travers l’histoire d’Anga, fils du feu.

Je te livre tout brut le résumé de la compagnie car je ne peux pas écrire mieux :

Anga, fils du feu
angaPour offrir à sa tribu le feu qui rend les nuits si belles, Anga a décidé de monter, seul, tout en haut du grand volcan, pour demander quelques braises au Grand Maître du Feu. Mais les terribles Brachibrouks ne veulent pas voir le feu briller dans la vallée. Car ils aiment les longues nuits, toute noires et toute froides.

Pour obtenir les braises qui lui permettront de faire le feu, Anga va devoir délivrer les trois filles du Grand Maître du Feu que les 3 Brachibrouks ont enlevées et qu’ils retiennent prisonnières dans leurs cratères.

Pendant le spectacle, les enfants sont invités à participer de façon active à l’évolution de l’histoire et notamment par le mime et le chant. Sans leur aide, Anga ne pourrait pas user de diverses ruses pour délivrer les trois filles du Grand Maître du Feu et ramener le feu dans la vallée.

On imagine aisément que cette histoire se déroule aux temps préhistoriques. Mais comme pour toutes les histoires que j’ai découvert avec les 3 chardons, l’imaginaire nous entraîne plutôt hors du temps. Anga c’est aussi ce petit garçon d’aujourd’hui qui rêve de briller, de se rendre utile, de découvrir le monde. C’est ce petit garçon qui se heurte à des difficultés qu’il doit apprendre à surmonter, avec de l’aide et des conseils. Les Brachibrouks, ces drôles de personnages, sont la cristallisation de toutes nos peurs. Anga est donc un petit garçon contemporains.

En 2014, Antoine et les étoiles s’est dévoilé à BN. A nouveau, voici le résumé qu’en fait la compagnie :

Antoine et les étoiles
antoine2C’est au pied des collines que vivait Antoine, tranquille et solitaire, entouré de ses amis, les animaux de la plaine. Mais un jour, devant chez lui, les gens de la grande ville sont venus construire leurs maisons grises, chassant au loin tous ses amis. C’est dans le ciel de nuit qu’avec l’aide des enfants, Antoine pourra les retrouver, parmi les étoiles et les constellations. Puis, c’est dans sa maison, devant les enfants ébahis, qu’il inventera comment les faire apparaître à nouveau, pour les garder toujours près de lui, le jour et la nuit.

Ici il me semble que la lecture peut être plus compliquée pour des enfants. Antoine est un vieux monsieur et non un enfant. Mais clairement le livre nous parle de la liberté pure. Antoine est un rêveur qui vit libre de toutes contraintes. Lorsque des gens de la ville s’installent près de chez lui et lui imposent peu à peu leurs contraintes, Antoine développe des trésors d’imagination pour conserver coûte que coûte sa liberté… jusqu’à la fin. Ce livre est le plus poétique des trois livres que je connais.

Enfin cette année, BN ET Rebelle ont eu la chance de découvrir l’histoire de Tchico.

Tchico
tchico collDepuis toujours, Tchico rêve de partir, là-haut, sur la montagne bleue, au pays des indiens sages. Mais, entre le village de Tchico et le pays des indiens sages, s’étend une immense prairie, se dresse une profonde forêt, roule une puissante rivière, et jamais aucun petit indien n’a réussi à les traverser.

Aujourd’hui, cependant, Tchico s’est décidé à se lancer dans l’aventure…

Mais, sur son chemin, Gros Lourd le vautour, Brindille le gorille et Trois-Dents le caïman veulent pousser Tchico à se précipiter et à commettre bien des imprudences.

Avec les enfants spectateurs, Papote le perroquet pourra-t-il apprendre à Tchico la chanson des indiens sages ? Et Tchico prendra-t-il le temps de bien observer la prairie, la forêt, la rivière avant de les traverser, pour en découvrir les dangers et trouver comment les surmonter ?

Là encore il est histoire d’un petit garçon mais cette fois ce n’est pas tant de courage qu’il est question, mais surtout de sagesse. Tchico ne parviendra à son but qu’en écoutant les conseils des anciens et en observant la nature. D’ailleurs la nature est également très présente dans l’histoire et dans le contexte actuel de COP21 peut résonner plus particulièrement chez certains. Car si Tchico doit observer la nature, c’est bien pour apprendre à la connaître et à la respecter, et non la brusquer, au risque de finir comme les personnages qu’il rencontrera…

MON AVIS

Au-delà des histoires, qui contiennent toutes un message positif, j’aime le style d’écriture des livres.

Tout d’abord chaque histoire est construite sur une répétition de situations. Dans le cas de Tchico, il doit d’abord traverser la prairie, puis la forêt et enfin la rivière. Antoine, lui cherche ses amis (et sa liberté) dans la prairie, puis dans le ciel, puis sur une toile. Quand à Anga, il délivre les filles du feu l’une après l’autre. Ces situations qui souvent évoluent doucement sont autant de parcours initiatique pour nos héros.

Ensuite dans les paragraphes eux-mêmes, les phrases se répètent et confère au style beaucoup de lenteur et de poésie.

Or les enfants aiment ce qui se répètent. Cela les rassure. Ils retiennent également mieux l’histoire et aiment la relire encore et encore.

Ensuite, le style grammatical en lui-même est particulier puisque les compléments sont souvent placés en début de phrase, reléguant le sujet et le verbe à la fin. […] »Et tout en haut des étoiles, Antoine cherche ses amis. D’étoiles en étoiles, il les cherche. Et d’étoiles en étoiles, l’un après l’autre, Antoine les retrouvent. »[…] Cela renforce le style lent de lecture et par extension, l’aspect poétique.

Et pour finir avec la poésie, les histoires font la par belle aux rimes.

Enfin les histoires sont riches au niveau du vocabulaire. Riches et épurées. A chaque situation correspond des mots de vocabulaire bien précis. Par exemple Tchico doit traverser une immense prairie, un forêt épaisse et une puissante rivière.

Dans certaines histoires il y’a des chansons qui se répètent là encore, comme des ritournelles. Il suffit d’écouter une ou deux fois le CD livré avec le livre, pour retenir la mélodie. Les enfants sont ensuite contents de chanter avec moi durant la lecture. Ainsi ils s’impliquent et participent encore plus à chaque histoire.

Pour toutes ces raisons, j’aime ces livres !

Je te conseille vivement de découvrir leur univers !

5 commentaires sur « La compagnie 3 chardons, des livres poétiques pour les 2-7 ans »

  1. En tout cas tu sais bien donner envie de les lire ces livres. Les mots « poétique » et « liberté », tout de suite ça fait tilt dans ma tête. Et le côté répétition des situations qui rassure les enfants c’est un sacré argument pour les lire. J’ai vraiment envie de me procurer l’histoire d’Antoine…les étoiles…Antoines…ce n’est pas pour rien que j’aime beaucoup le petit prince d’antoine de st exupéry…Merci pour cet article 🙂

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